Où se trouve le marché ? : Les temps forts du dernier trimestre

Les groupes les plus importants continuent à enregistrer une croissance modeste (un récent avertissement sur résultats de Richemont n’était pas directement lié à la performance du marché horloger) et les chiffres à l’exportation de l’industrie publiés fin mars présentaient la première inversion d’une tendance à la baisse datant de juin 2014. A Baselworld, on a pourtant parlé ouvertement des difficultés rencontrées par certaines marques, plus spécialement en Chine et à Hong Kong (à ce jour, les exportations de montres vers Hong Kong ont baissé de 10% cette année). Alors qui compense cette chute ? La réponse semble venir de l’amateur de montres américain puisque les exportations vers les Etats-Unis ont augmenté de 10% durant la même période. Cela va-t-il durer ?

 

En tout cas, aucune pénurie de créativité à Baselworld : innovations de pointe dans les mouvements mécaniques et renouveau de métiers encore plus artistiques. Mais tandis que certaines marques cherchaient des options plus sûres, on a pu voir un retour marqué à des designs plus classiques et plus petits et, surtout, de nouvelles stratégies de prix agressives.

 

Tiffany semble convaincu que le marché a encore la capacité d’absorber de nouvelles montres, pourvu qu’elles aient une légitimité horlogère et un attrait universel. Le retour du géant américain sur la scène horlogère s’est produit en avril avec une collection au thème classique, dont s’écarte néanmoins de manière intéressante sa collection East-West.

 

L’un des événements les plus importants de l’année à ce stade s’est produit sur le marché des ventes aux enchères avec l’association de Phillips accompagné de Bacs & Russo. Aurel Bacs a réuni une extraordinaire collection de montres pour sa première vente et a établi un nouveau record du monde pour une montre bracelet en acier : 4,6 millions de francs suisses pour un chronographe monopoussoir Patek Philippe de 1927. Une parfaite entrée en matière pour cette nouvelle collaboration avec Phillips, dont le CEO Edward Dolman a confié à WorldTempus qu’il voulait « être leader du marché dans le secteur des montres anciennes mais haut de gamme ». Les marques horlogères de luxe naviguent peut-être en eaux agitées, mais il n’y a toujours pas de limites sur le marché pour une pièce ancienne exceptionnelle.


Rédacteur en chef de Worldtempus.com, Paul met en perspective nos articles de fond à la lumière du traitement de ce thème sur le site spécialisé.

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