Douche froide sur les tapis rouges du SIHH, dont l’ouverture a été précédée par l’annonce de la Banque Nationale Suisse qui décidait de ne plus acheter des euros afin de maintenir un taux de change plancher artificiel de €1.- pour CHF 1,20.-. De facto pénalisée dans ses exportations, l’industrie horlogère a hurlé, et rapidement entrepris de gommer les disparités tarifaires sur les marchés en diminuant légèrement les prix en Suisse tout en les augmentant à petite dose sur la zone euro.

Au final la répartition du fardeau de ces surcoûts de production s’effectue entre les acheteurs et les vendeurs, qui voient leurs marges s’affaiblir davantage. La publication des résultats financiers des grands groupes ne fait plus état de records et reflète juste une légère croissance, laissant imaginer que les profits vont souffrir. C’est d’ailleurs le cas du Swatch Group, dont le revenu net a baissé pour la première fois en six ans alors que son chiffre d’affaires a continué sa progression. Même modeste, cette croissance est positive et bienvenue au regard des statistiques d’exportations de la branche plutôt décevantes, publiées par la Fédération Horlogère Suisse.

Dans ce climat incertain, le lancement réussi d’une montre connectée pourrait faire figure d’atout majeur. Après avoir superbement ignoré ces nouvelles technologies portables, certaines marques suisses semblent avoir cerné la menace et relèvent le défi. Montblanc a ainsi lancé sa montre mécanique à bracelet connecté tout début janvier, TAG Heuer a confirmé étudier cette piste très sérieusement, alors que Frédérique Constant est la première marque de volume à avoir présenté sa propre montre connectée le 24 février. Dans les préparatifs du plus grand salon horloger du monde, d’autres marques nous ont mis dans la confidence de leurs mouvements et design, indépendamment de leur état d’avancée.

Business et Baselworld sont sur toutes les lèvres, espérant que le premier soit au rendez-vous du second. D’incroyables nouveautés, dévoilées en avant-première sur worldtempus.com et parfois dans ces pages, continuent d’y fasciner les amateurs de belle horlogerie. Attendez-vous à d’autres surprises.

 

*retrouvez l’interview de sa directrice générale Sylvie Ritter sur worldtempus.com