Eloge de l’extraordinaire

Tradition Chronographe Indépendant 7077

Boîtier : or blanc, étanche à 30 m Diamètre : 44 mm Mouvement : mécanique à remontage manuel Fonctions : heures, minutes, réserve de marche de 50 h, chronographe Bracelet : cuir noir

Construite en 1973 à Acapulco, la Maison Arango de John Lautner surplombe la mer.

 

La montre : Tradition Chronographe Indépendant 7077 de Breguet

Entre puissance mécanique et raffinement esthétique, Breguet signe un chronographe truffé d’innovations. Le point fort de ce modèle dédié à la mesure des temps courts, un calibre d’une précision exceptionnelle. Sa conception repose sur deux rouages indépendants l’un de l’autre, le premier étant dédié à l’indication des heures et des minutes. Le second rouage dont le balancier oscille à une fréquence de 5Hz anime le chronographe et puise son énergie dans un nouveau type de ressort au moment de la remise à zéro par l’utilisateur. Cette dissociation des deux rouages présente un avantage majeur dans la quête de fiabilité poursuivie par Breguet car elle évite que l’enclenchement du chrono ne vienne perturber la bonne marche des rouages principaux. La prouesse mécanique se prolonge dans une esthétique très technique. Au cœur du boîtier de 44 mm en or blanc cannelé sur la carrure, le cadran met en regard le balancier du mouvement et celui du chronographe dans une élégante symétrie. Encadré par deux aiguilles rétrogrades indiquant la réserve de marche et les minutes du chronographe, le cadran décentré à 12h accueille les aiguilles des heures et des minutes. La grande aiguille du chronographe est placée au centre. Une lisibilité extrême que Breguet orchestre à travers une extraordinaire puissance technique.

 

Son pendant architectural : la Maison Arango de John Lautner, Mexique

Cette construction extraordinaire se trouve sur une colline escarpée de la baie d’Acapulco. Elle a été réalisée en 1973 par John Lautner pour Jeronimo Arango comme résidence secondaire. John Lautner a été un élève de Frank Lloyd dont le travail a marqué de façon indéniable le vocabulaire architectural de Lautner.

On découvre la maison à travers une route qui longe le grand mur de soutènement qui nous porte de façon sinueuse vers l’entrée pour s’arrêter sous un grand chapiteau en béton brut. L’entrée est marquée par une majestueuse porte en bronze, sculptée par l’artiste allemand Mathias Goeritz.  Les espaces intérieurs sont étonnants, le visiteur se trouve dans des volumes uniques qui jouent avec les lumières et la vue sur la mer, l’impression de flotter entre le ciel et le sol est évoquée par un jeu de niveaux et les différentes perspectives qui encadrent le magnifique panorama. On retrouve également un canal qui entoure l’espace habitable, celui-ci prend la fonction d’une piscine et donne l’impression que les espaces habitables se fondent avec la mer.

Les éléments en béton s’emboitent les uns avec les autres avec une précision et un langage spatial uniques en leur genre. Les formes rondes et ovales exceptionnelles pour cette période donnent à ce bâtiment un caractère presque mécanique et en même temps fluide. Les différents niveaux sur lesquels on évolue mettent en avant la conception spéciale de cette œuvre. Comme le chronographe indépendant 7077 de Breguet, la perception volumétrique fascine et développe un langage unique capable de capturer l’attention de l’observateur. La maîtrise technologique et le savoir-faire sont dans ces deux cas au service d’un but commun. La poursuite d’une harmonie exceptionnelle et une esthétique unique.


Marie De Pimodan : Journaliste spécialisée en horlogerie, sa plume met en scène des approches thématiques pour mieux découvrir l’horlogerie et présente également des nouveautés. Alex Leuzinger : Le célèbre architecte zurichois explique en quoi la montre que la rédaction lui soumet lui évoque telle oeuvre architecturale, fascinant !

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