Ma mère était une excellente cuisinière. Elle a hérité de tout un savoir et de recettes alsaciennes que j’ai pu apprécier avec délice dès le plus jeune âge, c’était un sujet de discussion quotidien. Certains échanges pouvaient être fascinants.
Comment s’exprime-t-elle le plus souvent ?
Elle s’exprime le plus souvent autour d’un repas assez simple, de préférence des petits plats mijotés à l’ancienne, avec un bon vin, et servis généreusement. Mes enfants ont à leur tour vécu cette expérience et pris le goût de la cuisine. Mes deux fils, qui m’épaulent à la tête de Raymond Weil, ont d’ailleurs ouvert deux restaurants à Genève.
De quelle réalisation êtes-vous le plus fier ?
Pour réaliser de bons plats, il faut de bons instruments. Je suis très fier de la cuisine de ma maison de campagne, que j’ai fait réaliser sur mesures selon mes besoins. Elle dispose d’un énorme plan de travail où je peux découper les viandes, et de plusieurs fours qui me permettent notamment de cuire de la pâtisserie. J’y passe de nombreuses heures à cuisiner des petits plats pour nos proches.
Quel est votre meilleur souvenir lié à la cuisine ?
Sans aucune hésitation : le gâteau au chocolat de ma mère. C’est un peu ma « madeleine de Proust », qui fait ressurgir en moi les émotions de mon enfance.
Quel serait le rêve ultime ?
Profiter encore très longtemps du goût des bonnes choses et pouvoir comparer, associer ou marier cuisine traditionnelle et cuisine moderne pour en tirer le meilleur et le partager avec mon entourage.
Si vous deviez diriger un restaurant, lequel serait-ce ?
Je rêverais de diriger un petit mazot, perdu dans la montagne. Entouré par la nature, j’y préparerais des plats rustiques et, durant mon temps libre, je pourrais allez faire des randonnées, du ski, ou observer les animaux. J’aime la force de la simplicité.
En quoi cette passion influence-t-elle votre activité professionnelle ?
Incontestablement, cette passion a influencé mon goût pour les belles et bonnes choses ainsi que mon approche professionnelle. Que ce soit dans la cuisine ou l’horlogerie, l’excellence demande d’y consacrer du temps, de l’attention, de l’expérience, mais aussi de la créativité. C’est aussi le fruit du savoir hérité du passé et de nouvelles connaissances ou techniques.