Volutes et arabesques en hommage à l’Orient : Haute Joaillerie 2012

« Pourquoi tout ce que je fais devient byzantin ? » s’interroge Coco Chanel.
C’est en hommage à Gabrielle, à son amour pour Venise  et à tous les symboles orientalistes qui l’animent, que la Maison Chanel propose « Secrets d’Orient », une série de Collections, tel un Grand Tour du XVIII° où se côtoient des lieux et des pièces emblématiques portant le nom d’édifices et de villes mythiques.
Ainsi de la Sérénissime et ses Coupoles de Saint Marc, mamelles d’or généreuses et maternelles, à Byzance et ses Mosaïques animées par le souffle de l’Impératrice Theodora qui s’invite aussi à Ravenne. En passant par la Perse et son Camélia dentelle, broche surdimensionnée de diamants et de perle qui n’est pas sans rappeler que l’âme de Gabrielle Chanel préside toujours à la création de la célèbre Maison. Ce sont des Univers subtils et mystérieux que Chanel explore pour réinterpréter avec une esthétique très sûre les leitmotive de l’Orient, rosaces chatoyantes aux formes rondes et  majestueuses ; dans cet espace, tout invite à l’apologie du cercle et de la courbe. Profusion baroque de pierres de toutes tailles, brillants, coussins, baguettes et marquises, profondeur et intensité du violet des saphirs, chaque pièce est un microcosme, un fragment d’Orient évoquant les Iznic ottomanes et intérieurs confinés et sublimes. Dans cette esthétique, la rondeur est omniprésente, on la célèbre et on l’honore à chaque instant du jour et de la nuit.

Boucheron s’est arrêté sur la personnalité de la Conteuse Sheherazade dans le récit des Mille et une Nuits pour présenter à Baselworld 2012 deux garde-temps à faire pâlir de jalousie la Sultane la plus blasée. « Crazy Sheherazade » déploie toute la fantaisie colorée de l’Orient et le génie technique d’un mouvement GP 4000 de Girard Perregaux assumant une précision irréprochable.
Au Caire, en 1929, la Maison Cartier s’est vu accorder par le Roi Fouad Ier d’Egypte, le brevet de fournisseur officiel lors de L’Exposition des Arts français au Caire. Il est clair que Cartier a toujours été étroitement liée aux monarchies orientales : des fastes du Maharadjah de Patiala ou de Kapurthalah dans les années 30, ce dernier ayant reproduit un Château de Versailles dans la ville du même nom qu’il gouvernait dans le Pendjab, aux commandes des sœurs du Roi Farouk d’Egypte –fils du Roi Fouad – dont la ravissante princesse Fawzia, première épouse trop méconnue du Shah d’Iran, ou encore les grands aristocrates et propriétaires terriens de l’Egypte pré-nasserienne comme Ab’Allah Naguib, le Prince Toussoun ou l’Agha Khan.
Dans sa modernité, Cartier a su parfaitement perpétuer cet ancrage oriental qu’il s’agisse de ses sources d’inspiration ou de ses liens étroits avec l’Orient.
Dans cette veine orientaliste, la Maison de joaillerie italienne Valente – récemment rachetée avec Stefan Hafner, Nouvelle Bague, Porrati et Io Si par le Groupe Gitanjali – présente une vision très originale et indienne de l’Orient avec des gemmes colorés et pleins d’allégresse.
Quant à la Maison Marchak, joaillier des tzars de Russie au même titre que  Fabergé, elle propose une bague exceptionnelle « Arabesques » d’or noir et de diamants à porter sans modération.
Peut-être que la belle et envoûtante odalisque décidera, au fil de ses caprices et de ses voyages, de vous conduire chez le Prince de la Place Vendôme. Là, vous pourrez apprécier les dernières collections de Lorenz Baümer. Avec une délectation infinie elle se parera pour vous de rosaces voluptueuses et chatoyantes qui viendront de leurs mille feux rougeoyants accompagner le coucher du soleil sur l’obélisque de la Place Vendôme. L’Egypte n’est pas loin et le chant d’amour nostalgique d’Oum Kalsoum résonne dans nos cœurs émerveillés par tant de beauté et de grâce.
Ce sera alors le moment de rejoindre Sheherazade dans la 115° nuit : A bon entendeur.


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