Polaris : peu de noms fascinent, inquiètent ou font autant rêver… Du feu nucléaire au froid polaire, du missile qui protège à l’Etoile qui guide, le chemin est court. 1964 : Stanley Kubrick réalise alors Folamour, un génial pamphlet et un message au Monde qui semble se chercher et jouer à se faire peur…. En 1989, il sera un des premiers films sélectionnés par le National Film Registry pour entrer à la Bibliothèque du Congrès. 1965 : c’est l’année de naissance de la Polaris. Son nom fera de cette montre un symbole de ces temps – pas si – lointains. Elle porte ce nom magique qui claque et renvoie autant à l’angoisse de la Guerre Froide qu’à l’espoir soulevé par les nouvelles aventures humaines, au fond de la Mer, dans le Ciel et bientôt encore plus loin… Les équipes de Jaeger-LeCoultre ont forcément pensé à tout cela, le choix est risqué, mais aussi génial. De l’autre côté du Mur, des marques portent le nom de Raketa ou Vostok. Elles partent à la conquête des Pôles. Le froid et les missiles, toujours et encore…
LE PARI FOU DE L’ALARME DANS LA PLONGEUSE 1968 : les frontières bougent, les Révolutions grondent, pleines d’espoir et de remises en cause de l’Ordre Mondial. L’attente d’un « nouveau monde » n’a rarement été aussi forte. « Sous les pavés, la plage », diront certains. Il est temps de se réveiller pour le changer. Un réveil, justement… Encore une belle image. Une alarme de plongée indispensable à celui qui a le courage de partir à la découverte du Monde du Silence. Ou qui symbolise une jeunesse qui ose et pousse la planète à se réveiller ! La Jaeger-LeCoultre Memovox Polaris est une montre qui marquera l’horlogerie, par son design, sa technologie, mais aussi par son intention et sa rareté. Mettre une alarme dans une plongeuse est un pari fou, réussi pour la première fois en 1959. La montre s’appelle alors la Jaeger-LeCoultre Deep Sea. Jaeger-LeCoultre vient de transporter le son de la Terre au fond de l’Ocean.
Quelques années plus tard la Deep Sea évolue, se dote de trois couronnes, d’un cadran noir, de gros chiffres et d’un boitier plus arrondi à triple fond. Le son est ainsi plus fort, la montre plus pratique. Le design désormais inscrit dans le temps… 2008 : Pour quelques mois, la Polaris revient sur le devant de la scène. Jaeger- LeCoultre présente une double réédition, les modèles de 1965 et de 1968. Même disparue pendant 40 ans, il ne faut que quelques instants pour que la Polaris se rappelle au bon souvenir des collectionneurs. Le succès est immédiat. Puis elle repartira dans le Monde du Silence. 2018, le Monde a-t-il vraiment changé ? Peut-être, peutêtre pas… Difficile de ne pas se rappeler les années soixante. Les tensions, les espoirs, la folie des hommes mais aussi cette volonté de bouger et de changer notre vieille Planète. Tout est encore là…
LA JAEGER-LECOULTRE MEMOVOX POLARIS REVIENT DONC Toujours aussi belle, ronde, sombre, et… bruyante. Les plongeurs ont des ordinateurs, les alarmes sonnent depuis les smartphones. Mais le son de la Memovox est différent. Pour chacun il rappellera quelque chose d’autre, une musique, une cloche d’école, ou un ancien téléphone. La Memovox est unique parce qu’elle recrée un « bruit » venu du passé. C’est la magie de cette nouvelle réédition de la Memovox Polaris. Le passé a désormais un son. Mais ce n’est pas tout. La reine Memovox ne revient pas seule. La Polaris n’est plus une montre, mais une collection. Une alarme sous-marine, une voyageuse qui saute les frontières, une sportive ou un chronographe. Les Polaris sont désormais partout. Ce qui est certain c’est que leur nom reste solide. Et en 2018, l’Etoile polaire, le missile balistique, les fonds marins, la course pour rattraper le temps autant que les fuseaux horaires que l’on capture dans un boitier, tout nous renvoie au Monde tel qu’il est. Kubrick est mort, mais son oeuvre reste bien vivante. Et continue de nous parler. Comme la Polaris. Je vous l’ai dit, c’est un « Folamour » de montre.