Hermès : Le temps en mouvements

Dressage Petite Seconde
Boîtier: or rose, fond saphir Dimensions: 40,5 x 38,4 mm Mouvement: calibre H1837 à remontage automatique, 28’800 A/h, 50 heures de réserve de marche Fonctions: heure, minute, petite seconde Bracelet: alligator Etanchéité: 50 m

 

Dressage Quantième Simple
Boîtier: acier, fond saphir Dimensions: 40,5 x 38,4 mm Mouvement: calibre H1837 à remontage automatique, 28’800 A/h, 50 heures de réserve de marche Fonctions: heure, minute, seconde, date Bracelet: alligator Etanchéité: 50 m

 

Arceau Ecuyère Petite Seconde
Boîtier: or rose, fond saphir Diamètre: 34 mm Mouvement: calibre H1912 à remontage automatique, 28’800 A/h, 50 heures de réserve de marche Fonctions: heure, minute, petite seconde Bracelet: alligator Etanchéité: 30 m

 

Arceau Ecuyère Petite Seconde
Boîtier: acier, lunette sertie de diamants, fond saphir Diamètre: 34 mm Mouvement: calibre H1912 à remontage automatique, 28’800 A/h, 50 heures de réserve de marche Fonctions: heure, minute, petite seconde Bracelet: alligator Etanchéité: 30m

En cette année 2012, La Montre Hermès a franchi une nouvelle étape sur le chemin de l’exclusivité horlogère. Elle dispose désormais de mouvements de haute horlogerie propres, fruits de six ans de développement en collaboration avec la manufacture Vaucher dans laquelle elle a pris une participation en 2006. Nommés H1837 en référence à la date de création de la maison et H1912 en référence à l’apparition de son premier bracelet de montre, les calibres sont des modèles automatiques battant à 28’800 alternances par heure et disposant de 50 heures de réserve de marche grâce à un double barillet. Le premier, de 26 mm de diamètre (11 lignes ½), affiche soit les heure, minute, seconde au centre et date, soit les heure, minute et petite seconde à 6 heures, le deuxième, de 23,9 mm de diamètre (10 lignes ½), se limite aux dernières fonctions. Tous deux bénéficient de finitions personnalisées : platines perlées et colimaçonnées, ponts et masses oscillantes ornés d’un semis de H en clair-obscur. On peut les admirer à travers les fonds saphirs des nouvelles lignes Dressage et Arceau, réinterprétées pour l’occasion.
Créée en 2003 par Henri d’Origny, la montre Dressage se reconnaît à son boîtier de forme tonneau biseauté et à ses attaches intégrées prolongeant un galbe dûment étudié pour épouser au mieux la courbe du poignet. Elle s’inscrit dans une longue tradition de recherche esthétique propre à la maison Hermès, coutumière des cornes originales, et elle s’inspire de certains modèles des années 1930 pour exprimer une forme d’élégance sportive contemporaine. Aujourd’hui comme lors du lancement, le boîtier se présente dans les dimensions de 40,5 millimètres de longueur  par 38,4 millimètres de largeur mais le diamètre de son ouverture ronde s’élargit de 1, 5 millimètre. Une manière subtile de souligner le caractère hautement horloger de la nouvelle Dressage. Parallèlement, le cadran prend du relief – frappe verticale au centre, chiffres et index en appliques sablées, aiguilles dauphine ajourées – et la couronne est ramenée plus à fleur de la carrure. Dix modèles composent la collection 2012 équipée du mouvement exclusif H1837. Les versions en acier sont au nombre de huit, quatre affichant la seconde au centre et la date, quatre la petite seconde. Elles varient en fonction des cadrans opalins, noirs ou argentés, et des bracelets, en acier, en alligator noir mat ou en alligator noir havane. L’offre se complète par deux modèles avec petite seconde en or rose, l’un arbore un cadran opalin argenté et un bracelet en alligator mat havane, l’autre, avec cadran et bracelet en alligator mat graphite, fait l’objet d’une édition anniversaire limitée à 175 en référence aux 175 ans de la maison Hermès. Sa masse oscillante se singularise par une surface rhodiée et dorée au lieu de satinée.
Le mouvement de manufacture H1912 fait son apparition au cœur d’une ligne Arceau réservée à la gente féminine. Le fameux boîtier à attaches asymétriques en forme d’étriers, œuvre de Henri d’Origny datant de 1978, adopte un diamètre réduit à 34 millimètres de diamètre. Les chiffres inclinés caractéristiques s’apposent en relief sur des cadrans guillochés en éventail à partir de la petite seconde quand la couronne se pare d’un charmant diamant, taillé en rose. Les boîtiers de la collection courante se déclinent en acier avec une lunette sertie de 60 diamants et en or rose avec une lunette endiamantée ou non. Ils encerclent des cadrans de couleur argent et se présentent sur des bracelets en alligator mat bleus, havane ou noirs. Une édition limitée à 100 exemplaires célèbre le centenaire de l’entrée en horlogerie de la maison Hermès. Façonnée dans l’or rose, elle s’illumine de 74 diamants, les attaches faisant écho à la lunette, d’un pourtour de cadran en nacre naturelle et, à la manière de la Dressage anniversaire, d’une masse oscillante rhodiée et dorée.

 

Le centenaire que célèbre Hermès nous renvoie à 1912. L’entreprise familiale est alors connue sous le nom d’Hermès Frères (1902 – 1919) et elle est dirigée par Adolphe et Emile-Maurice, petits-fils du fondateur Thierry. Dans les années 1920, Emile-Maurice restera seul à sa tête et c’est lui qui l’entraînera vers la diversification et, en particulier, vers l’horlogerie. Les premières montres signées Hermès seront commercialisées en  1928. Cependant, 1912 est une année symbolique immortalisée par une photo des quatre filles de Emile-Maurice prise alors que la famille est en villégiature. Jacqueline, la seconde, porte une montre de poche logée dans un porte-oignon en cuir réalisé dans les ateliers de la maison. Cette création porte déjà en elle les gènes du développement à venir. Elle est intimement liée à l’univers sellier et elle s’attache au poignet de manière très astucieuse, la possibilité de la porter à cheval en prime.
En 1928, la première montre griffée Hermès est une montre de poche tout aussi belle qu’ingénieuse. Gainée de cuir, elle est protégée par un boîtier à glissière et elle se remonte automatiquement à chaque fois que l’on regarde l’heure, via le système d’ouverture. Son mouvement provient de Movado, première des prestigieuses manufactures horlogères avec lesquelles Hermès va collaborer pendant une cinquantaine d’années – Audemars Piguet, Baume et Mercier, Jaeger-LeCoultre, Ulysse Nardin, Universal Genève, Vacheron Constantin, etc.
L’année 1978 est marquée par l’implantation, à Bienne en Suisse, de la filiale La Montre Hermès SA. C’est le point de départ d’une implication grandissante dans la production des mouvements, avec l’ouverture des ateliers d’assemblage, et l’affirmation d’une authentique vocation horlogère. Les célèbres collections d’aujourd’hui ont vu le jour à Bienne, Arceau, Clipper, Cape Cod, Heure H ou encore Dressage qui est à l’origine d’une nouvelle progression.
La montre Dressage a été la première à intégrer un mouvement issu de la manufacture Vaucher, trois ans avant la prise de participation dont se réjouit Luc Perramond, CEO de La Montre Hermès : « Grâce à l’acquisition, en 2006, de 25% des parts de Vaucher, nous pouvons accéder à des mouvements de haute manufacture exclusifs. Le calibre de base des mouvements H1837 et H1912, qui a été intégralement développé et industrialisé par nos équipes respectives, est le fer de lance d’une ère plus riche que jamais en promesses horlogères. »

 

Légende

H1837 movement
Exclusivité Hermès développée en collaboration avec Vaucher Manufacture. Modèle automatique, 28’800 A/h, 50 heures de réserve de marche,platine perlée et colimaçonnée, ponts et masse oscillante tapissés de H.


Journaliste experte en horlogerie, Marie présente des nouveautés et s’occupe de la rubrique 12e Art (l’art de la mesure du temps), qui établit un parallèle avec les arts classiques.

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