Jean-Christophe Babin : CEO de Tag Heuer

Depuis quand?

Il y a trente ans j’ai suivi des stages de Formule 3 mais c’était déjà trop tard pour devenir pilote! J’ai toujours pratiqué le go-karting, aujourd’hui encore en famille, qui offre l’avantage de pouvoir dépasser ses limites sans conséquence particulière.

 

Quel fut l’élément déclencheur?

J’ai une fascination pour la F1 et sa technologie de l’extrême, où les écarts se mesurent au millimètre et l’aérodynamique est esthétiquement très marquante. Mais cette technologie domine trop au détriment du spectacle. J’ai pu piloter des F1 et des voitures du Mans, qui procurent un effet de sol qu’on n’a pas en F1. Leurs ailerons très larges donnent des sensations inédites dans certaines courbes. Notre partenaire LRS me laisse piloter l’Arrows de Ford, dont les empattements assez courts et très agiles me donnent plus de confiance dans les virages serrés, mais je suis encore un néophyte.

 

Quel est le meilleur souvenir?

Mes premières sensations d’effet de sol dans la courbe du Cygnes au Castelet, à bord d’une Peugeot 905. Son propriétaire m’avait incité à accélérer à fond à la sortie de la chicane malgré mon appréhension: «plus vite tu iras, plus la voiture adhèrera au sol».J’ai légèrement fermé les yeux, et effectivement j’ai eu l’impression d’être aspiré par la voiture.

 

Quelle performance a apporté la plus grande fierté?

Je n’ai jamais cassé de voiture!

 

Quel serait l’objectif ultime?

Prendre le départ des 24 Heures du Mans a toujours été mon rêve, cela reste la course mythique, mais il aurait fallu le faire il y a 20 ans quand les amateurs avaient encore leur chance, aujourd’hui c’est devenu trop extrême et trop dangereux

 

Le lieu de rêve où pratiquer un jour?

J’ai eu la chance de conduire une Indycar à Miami Homestead, dont l’angle des courbes et la sensation de la force de gravité sont extraordinaires. Pouvoir en conduire une sur le circuit mythique d’Indy serait fabuleux! Il est plus long et technique, et Tag Heuer en est le chronométreur officiel…

 

En quoi cette passion influence l’activité professionnelle?

Finalement peu car dans le cadre des expériences que Tag Heuer offre à ses clients j’ai le «devoir»de faire de la F1, de la Formule 3 ou du GTA.


Rédacteur en chef des magazines GMT et Skippers dont il est le cofondateur depuis 2000 et 2001, Brice Lechevalier est aussi à la tête de WorldTempus depuis son intégration dans la société GMT Publishing, qu’il dirige en tant que co-actionnaire. Il a par ailleurs créé le Geneva Watch Tour en 2012 et conseille le Grand Prix d’Horlogerie de Genève depuis 2011. Côté nautisme, il édite aussi le magazine de la Société Nautique de Genève depuis 2003, tout en étant membre fondateur des SUI Sailing Awards (les prix officiels de la voile suisse) depuis 2009 et du Concours d’Elégance de bateaux à moteur du Cannes Yachting Festival depuis 2015.

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