Gabriel Benador

Grand collectionneur américain de montres et investisseur, ce fin connaisseur de l’horlogerie incite les marques à revoir leur relation avec leurs clients.

Comment fonctionne le club de collectionneurs que vous animez à New York ? Vous animez à New York ?

C’est un groupe très ouvert et convivial baptisé RedBar. J’en suis membre depuis près de quatre ans maintenant et j’y ai rencontré certains de mes plus proches amis. Nous nous réunissons chaque semaine dans un bar autour d’un verre pour parler montres. Parfois, nous invitons aussi des marques à venir nous rencontrer, dans un cadre très décontracté et discret. Il n’y est pas question d’égo, mais de notre passion pour les montres, pour l’enrichissement de nos connaissances horlogères, et pour les discussions entre collectionneurs.

En tant que client, vous estimez-vous satisfait de la relation que vous entretenez avec la majorité des marques horlogères ?

Je pense que personne n’est satisfait de la communication et de l’accessibilité de la majorité des grandes marques. A moins, bien sûr, d’être un très gros collectionneur. Et c’est un problème. Mais, les indépendants, eux, ont tout juste. Ils savent comment communiquer avec nous et ont bien compris l’importance des contacts directs et personnels. On ne parle pas de publicité ou de médias, mais bien de contacts et de communication personnels entre la marque et les collectionneurs.

Vous faites d’ailleurs également partie des actionnaires fondateurs de Volleto, une application qui rapproche les propriétaires d’objets de luxe et les marques, notamment horlogères, pourquoi ?

A mon avis, la communication est l’un des plus grands défis auxquels les marques sont confrontées aujourd’hui. Volleto vise à combler le fossé de communication qui existe entre les marques et les collectionneurs. Elle propose une solution adaptée au monde d’aujourd’hui. Il existe beaucoup de médias sociaux et d’outils médiatiques à disposition des marques, mais leur problème est qu’ils visent un public de masse avec peu, voire pas du tout de contact direct entre une personne et la marque, et réciproquement. Au contraire, avec Volleto, nous cherchons à cibler l’individu, à le rapprocher de la marque de manière pertinente, utile et très rentable, en lui offrant une ligne de communication directe.

Quelle est votre vision de Volleto ?

Les marques doivent comprendre que leur communication avec les collectionneurs est la priorité numéro une, qu’elles doivent l’améliorer, et qu’avec Voletto, nous disposons des outils pour y parvenir. Nous constatons au sein de l’industrie horlogère suisse un manque de souplesse pour la mise en oeuvre de nouvelles stratégies en adéquation avec notre époque. Les décisions sont trop longues à prendre et un temps fou est gaspillé en bureaucratie désuète. Les médias sociaux évoluent rapidement et la majorité des marques ont plusieurs trains de retard. Volleto fournit la ligne de communication directe que la plupart des acheteurs de produits de luxe espèrent. Pour quelle raison les marques n’utiliseraient-elles pas tous les moyens de communication disponibles ? A lire en intégralité sur worldtempus.com

Rédacteur en chef des magazines GMT et Skippers dont il est le cofondateur depuis 2000 et 2001, Brice Lechevalier est aussi à la tête de WorldTempus depuis son intégration dans la société GMT Publishing, qu’il dirige en tant que co-actionnaire. Il a par ailleurs créé le Geneva Watch Tour en 2012 et conseille le Grand Prix d’Horlogerie de Genève depuis 2011. Côté nautisme, il édite aussi le magazine de la Société Nautique de Genève depuis 2003, tout en étant membre fondateur des SUI Sailing Awards (les prix officiels de la voile suisse) depuis 2009 et du Concours d’Elégance de bateaux à moteur du Cannes Yachting Festival depuis 2015.

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